Limpid sun, un titre qui résonne comme un appel, un élan, une incantation. Au vivant qui nous relie, les humains, les pierres, les arbres, les animaux. Anan Atoyama explore les relations sensibles du vivant, en s'appuyant aux recherches du biologiste Jean-Pierre Guyon. Privilégiant une approche horizontale plutôt que la vision occidentale pyramidale qui montre actuellement ses limites, elle creuse les lisières du possible avec des interprètes venus d'univers gestuels très différents. Ensemble les artistes de cinq cultures différentes cherchent à révéler un monde sensible et singulier, celui qui est là, autour de nous, et qu'on ne sait pas voir. Celui qui relie tout le vivant, qui fait de nous un écosystème dans un écosystème. La gestuelle se déploie comme un lierre, cherchant vers le haut, se ramasse comme une pierre, puisant son énergie du sol, ou se répand comme une rivière. Images, sons, textes, sensations sont autant de pistes pour guider la recherche, pour tenter d'approcher « l'énergie sincère ». Que la danse s'habite de strates successives, de traces et de réminiscences, que les métamorphoses adviennent et que chaque personnalité révèle quelque chose de lui et de l'autre. Ainsi Anan Atoyama recrée la dynamique présente dans la nature, celle de l’harmonie dans la disharmonie, et révèle au spectateur une danse sensible, organique et contemplative. Texte de Gallia Valette Pilenko
Anan Atoyama explore les relations du vivant, en s’appuyant aux recherches du biologiste P.H. Gouyon