C’est à travers le visionnage de ses danses et à la lecture de ses écrits que je perçois le large kaléidoscope des émotions humaines. Kazuo Ohno avait, en tant que danseur, la faculté de créer un geste universel en partant d’un sentiment personnel. Il avait aussi une capacité remarquable d’envelopper l’espace avec son énergie, comme on peut le percevoir dans les vidéos et les témoignages.
Ce travail n’existe pas sans une véritable collaboration avec les artistes. Mon travail de chorégraphe commence avec eux, avant de transmettre « la chorégraphie pour la pièce ».
Il est indispensable de pratiquer ensemble pour être « authentique » et ressentir « entièrement » comme Kazuo Ohno dansait.
Aller vers Kazuo Ohno, c’est trouver ou confronter des choses cachées ou des choses oubliées dans notre propre corps, retrouver des connexions avec la vie, le monde, l’origine et l’univers.
Anan Atoyama rend hommage à Kazuo Ohno et traduit à nos contemporains sa vision de la danse.
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La recherche se développera en trois temps avant le montage, chacun avec un thème choisi et inspiré de la danse et la vie de Kazuo Ohno.
Les danseurs ont tout d’abord besoin de découvrir par eux-mêmes en suivant les indications proposées par la chorégraphe. Puis, l’association de la mémoire et de l’imagination fait vivre aux danseurs une nouvelle sensation ou expérience qui peut rester dans leur corps : Ils ne font plus l’esthétique d’une idée, mais revivent une expérience brute et sans manière.